NOTES
Cf. « Une autre tradition, qui s'était conservée parmi les comédiens, nous représente Shakspeare comme remplissant d'abord les dernières fonctions de la hiérarchie théâtrale, celles de garçon appeleur [Note: « Call-boy »], chargé d'avertir les acteurs quand venait leur tour d'entrer en scène. Telle eût été en effet la promotion graduelle par laquelle le commissionnaire de la porte aurait pu s'élever jusqu'à l'entrée des coulisses. Mais, en tournant ses idées vers le théâtre, est-il vraisemblable que Shakspeare les eût arrêtées à la porte? A l'époque de son arrivée à Londres, c'est-à-dire vers 1584 ou 1585, il avait au théâtre de Black-Friars, une protection naturelle; Greene, son compatriote et probablement son parent, y figurait comme acteur assez estimé, et aussi comme auteur de quelques comédies. Ce fut, selon Aubrey, dans l'intention positive de se vouer au théâtre que Shakspeare se rendit à Londres; et quand le crédit de Greene n'eût réussi qu'à le faire recevoir sous le titre de call-boy, on comprend sans peine par quels degrés un homme supérieur franchit rapidement toute la carrière dont il a obtenu l'entrée. Mais il serait plus difficile de concevoir qu'avec l'exemple et la protection de Greene, la carrière théâtrale, ou du moins le désir de s'y essayer comme acteur, n'eût pas été la première ambition de Shakspeare. » (Guizot, ouvrage cité, p. XXXII) Ce texte suit immédiatement celui employé à la fin du sous-chapitre II, voir la note.
Guizot, déjà, avait inséré son développement sur le théâtre au temps de Shakespeare à cette articulation biographique.
Le progrès stylistique est sensible qui conduit de Guizot: «... la promotion graduelle par laquelle le commissionnaire de la porte aurait pu s'élever jusqu'à l'entrée des coulisses... » à Chateaubriand: « De la porte des théâtres se glissant dans la coulisse, il y remplit la fonction de call boy ... » (p. 312), puis à Hugo: « Enfin il entra. Il passa la porte et arriva à la coulisse. »